L’EXTRACTION DES DENTS DE SAGESSE
QU’EST-CE QU’UNE DENT DE SAGESSE ?
Avant d’aborder la question de l’extraction des dents de sagesse à proprement parler, évoquons les particularités de ces troisièmes molaires. La dent de sagesse fait son éruption entre 14 et 30 ans. Dans la majorité des situations elles sont au nombre de quatre (deux de chaque côté, une en haut et une en bas), mais ce nombre peut varier : certains en possèdent jusqu’à six et d’autres n’en possèdent aucune.
COMMENT SE PASSE L’EXTRACTION DE DENTS DE SAGESSE ?
L’extraction des dents de sagesse est une des interventions de chirurgie buccale les plus fréquentes. Le plus souvent, cette opération est réalisée sous anesthésie locale au cabinet dentaire. Il est possible de réaliser l’extraction de toutes les dents de sagesse en une seule séance ou en deux séances espacées d’au moins 3 semaines.
Le plus souvent, l’extraction des dents de sagesse nécessite de soulever localement la gencive pour ensuite pouvoir libérer la dent. Puis des points de sutures résorbables sont mis en place.
Lors de l’intervention sous anesthésie locale, hormis le pincement lors de l’anesthésie, aucune douleur n’est ressentie. Après l’intervention, la prise d’antidouleurs et parfois d’anti-inflammatoires prennent le relais de l’anesthésie.
Il est également possible de réaliser l’extraction des dents de sagesse sous anesthésie générale. L’intervention n’a alors pas lieu au cabinet mais au sein d’une clinique par exemple, après consultation avec un anesthésiste. L’hospitalisation est alors ambulatoire : l’entrée se fait le matin et la sortie l’après-midi.
FAUT-IL M’EXTRAIRE LES DENTS DE SAGESSE ?
Une radiographie panoramique (2D) est indispensable pour poser un diagnostic, elle doit parfois être complétée par une radiographie scanner (3D). Le positionnement des dents de sagesse est variable : elles peuvent être sorties, à moitié sorties (elles sont enclavées) ou bien ne pas être sorties (elles sont incluses). Ce positionnement dépend souvent de la place dont les dents de sagesse disposent pour sortir. Les dents de sagesse nécessitant d’être extraites rapidement sont :
– Celles qui créent un problème sur la dent de devant (la 2e molaire) : une carie, une résorption, un problème de déchaussement…
– Celles qui sont symptomatiques : douloureuses ou infectées, suite à une carie volumineuse, un kyste ou un mauvais positionnement (provoquant la persistante d’un « capuchon muqueux »).
EXEMPLES D'INDICATION D'EXTRACTION DES DENTS DE SAGESSE
Patiente de 50 ans avec 3 dents de sagesse
Ces 3 dents présentent un problème de déchaussement. La dent de sagesse supérieure n’ayant pas de dent lui faisant face est descendue et peut créer des douleurs articulaires.
Patiente de 26 ans avec 4 dents de sagesse
Les 2 dents de sagesse supérieurs sont descendues car les 2 dents inférieures sont incluses. Les 2 dents de sagesse inférieures poussent de travers et peuvent provoquer des dégâts sur les 2e molaires.
Patient de 40 ans avec 4 dents de sagesse
Les 2 dents de sagesses supérieures sont sorties correctement, cependant elles ne sont pas utiles car elles ne mâchent pas sur les dents de sagesses du bas. En effet, les 2 dents de sagesses inférieures ne sont pas en place. Celle de droite (à gauche sur la radio) pousse de travers et risque de créer une résorption ou un problème de déchaussement sur la deuxième molaire, elle est complètement recouverte de gencive. Celle de gauche (à droite sur la radio) semble sortie, mais ce n’est pas le cas car la mâchoire est trop petite, elle est recouverte en partie par un capuchon muqueux qui s’infecte à répétition.
Les dents de sagesse nécessitant d’être extraites sans urgence sont celles demandées par l’orthodontiste pour éviter qu’elles perturbent l’alignement des dents ou lorsqu’il n’y a pas suffisamment de place. Ainsi, les dents de sagesse ne créant pas de soucis sont celles :
– complètement sorties et formées, correctement positionnée et en contact avec la dent de sagesse qui lui fait face.
– complètement incluses, ne créant pas de phénomène infectieux ou de résorption.
QUELLES PRECAUTIONS FAUT-IL PRENDRE POUR L’EXTRACTION DES DENTS DE SAGESSE ?
Une ordonnance pré-opératoire vous sera remise lors du rendez-vous de consultation. Elle comprendra : des médicaments contre la douleur (antalgiques) et parfois contre l’infection (antibiotiques), l’inflammation et le gonflement (anti-inflammatoires).
Le premier jour, appliquer de la glace et se reposer permet de limiter le gonflement et les saignements.
La réalisation des bains de bouche doit être prudente pour ne pas perturber le caillot sanguin : ils doivent être commencés le lendemain de l’intervention, 2 fois par jour maximum et sans agiter la solution.
Enfin, la cigarette doit être évitée au maximum (le tabagisme ralenti considérablement la cicatrisation et augmente le risque d’infection post-opératoire).
Figure ci-dessus : Chronologie des conseils post-opératoires et des prises de médicaments.
Ces conseils, à respecter avant et après l’intervention, permettent de limiter grandement l’inconfort post-opératoire.
QUELLES SONT LES SUITES OPERATOIRES ?
Chaque patient réagit différemment à une extraction dentaire. Néanmoins, si les consignes post-opératoires ont été correctement suivies et que le patient ne fume pas, les suites opératoires sont limitées. Le plus fréquemment, on note un gonflement de la joue concernée plus ou moins modéré. Celui-ci est progressif les premières 48 heures et peut empêcher d’ouvrir grand la bouche. Après 48 heures, le gonflement stagne puis disparait progressivement.
Parfois une infection peut survenir, souvent aux environs de la 3e semaine postopératoire. Cette complication concerne presque exclusivement la dent de sagesse du bas et cède sous traitement antibiotique. Plus rarement, l’anesthésie peut mettre du temps à disparaitre complètement (quelques heures à quelques jours).
QUELS SONT LES RISQUES ?
Chaque situation est différente. Les éventuels risques liés à votre situation vous seront exposés lors du RDV de consultation. Les patients les plus à risque sont ceux présentant des maladies du sang ou sous certains anticoagulants ou présentant une maladie cardio-vasculaire sévère.
Les dents de sagesse les plus à risques sont celles de la mâchoire inférieure situées à proximité directe du nerf alvéolaire inférieur. Afin de limiter le risque de léser le nerf, l’analyse des radiographies en 2D et en 3D sont primordiales. Lorsque le risque de léser le nerf existe, il est souvent préférable de laisser en place la partie de la racine au contact du nerf. Des radiographies de contrôle 6 mois puis 24 mois plus tard sont ensuite nécessaires.
72, Boulevard Pénélope - Immeuble L'Ammonite - 34000 MONTPELLIER
Tél. : 04.67.68.14.85
CONTACT & ACCES
Contact PLAN D'ACCES.